Ces derniers temps, nombreux sont les offices ayant reçu des appels frauduleux. Ces arnaques téléphoniques, véritables menaces de cybersécurité pour les notaires, peuvent engendrer de lourds préjudices financiers et compromettre la confidentialité des données. Fausse offre de prêt, fraude au président : découvrez dès maintenant comment repérer une arnaque téléphonique et protéger votre étude.
Des appels frauduleux de plus en plus ciblés
Récemment, de nombreuses études et leurs clients ont été victimes d’appels malveillants impliquant de fausses offres de crédit. Les fraudeurs se font passer pour des conseillers bancaires (Hello Bank, Boursorama, Revolut, etc.) et prétendent qu’une offre de prêt comporte une condition particulière. Ils demandent ensuite le versement de l’apport personnel du client sur un compte frauduleux.
Ces escrocs utilisent des techniques d’ingénierie sociale pour piéger leurs interlocuteurs. Ils produisent des discours et documents très réalistes pour tromper leurs victimes. Plusieurs clients ont déjà vu leur apport volatilisé, le fameux conseiller devenant ensuite injoignable. Il est donc essentiel de sensibiliser vos collaborateurs et vos clients à ces risques.
Plusieurs signes permettent de repérer une arnaque :
- Taux immobilier très faible dans l’offre de prêt
- Condition inhabituelle pour le versement de l’apport
- Conseiller insistant pour un virement immédiat
Mais ces fraudes ne se limitent pas aux offres de prêt. Récemment, plusieurs études ont également été victimes d’une autre escroquerie : la fraude au président. Le CSN a d’ailleurs communiqué sur ce sujet pour alerter la profession. ADNOV vous rappelle ici les bons réflexes pour vous protéger.
Cybersécurité et fraude au président : comment se protéger ?
Une nouvelle forme d’attaque se répand dans les offices : la fraude au président. Elle repose sur des techniques d’ingénierie sociale et joue sur une posture d’autorité pour déstabiliser la victime. Le fraudeur usurpe l’identité d’un dirigeant, d’un client, d’un partenaire ou d’un collègue pour détourner de l’argent ou accéder à des informations sensibles.
Comment repérer les fraudes au président ?
- Une demande de virement à l’international, urgente et non planifiée : contactez toujours votre interlocuteur habituel.
- Un changement soudain de coordonnées téléphoniques ou e-mails : la présence d’un indicatif français ne garantit rien.
- Un contact direct d’un escroc se faisant passer pour un collaborateur : il peut utiliser flatterie ou menace pour manipuler.
- De nombreux détails sur l’entreprise ou ses membres : le fraudeur se renseigne très bien pour paraître crédible.
En mars 2023, de nombreuses études ont reçu le même type d’appel. Il s’agissait d’attaques ciblées.
Exemple d’une situation réelle en office
En mars 2023, une comptable reçoit un appel d’un « client » affirmant que le notaire lui a transmis ses coordonnées pour un dossier. Il annonce des virements à effectuer et invite à appeler le notaire pour confirmation. Peu après, la comptable reçoit un e-mail du notaire de l’étude disant :
« Nous effectuons une opération confidentielle à traiter en priorité. Maître M du Cabinet Juridique J aurait dû vous appeler. Est-ce fait ? »
L’e-mail provient bien de l’adresse @notaires.fr. Pourtant, il s’agit d’une fraude au président.
Cet exemple montre que ces attaques sont très bien préparées. Elles s’appuient sur des données concrètes pour ne pas éveiller les soupçons. Les adresses e-mails peuvent être compromises. Il faut sensibiliser vos collaborateurs à toujours confirmer oralement une demande inhabituelle.
Les bons réflexes à adopter pour renforcer la cybersécurité téléphonique des offices
- Rappelez à vos comptables que toute demande inhabituelle de virement doit être confirmée à l’oral avec le notaire, même si le mail semble fiable.
- Sécurisez l’usage des virements : c’est une opération sensible.
- Méfiez-vous des paiements urgents : la pression est un signal d’alerte.